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Paris, le 24 novembre 2016 – Greenpeace porte plainte
au Parquet national financier contre EDF et son PDG, Jean-Bernard
Lévy, pour délits
boursiers. L’association les accuse de présenter un bilan inexact et de diffuser des informations trompeuses.
Elle demande au Parquet d’ouvrir une enquête préliminaire
ou que soit désigné un juge d’instruction sur ce sujet
d’intérêt général où les
actionnaires, les investisseurs mais également les citoyens
français sont induits en erreur par EDF et son PDG.
EDF soupçonnée de trafiquer ses
comptes
Greenpeace reproche à EDF et à son PDG Jean-Bernard Lévy
de masquer la réalité de
la situation financière d’EDF dans ses résultats.
Ainsi, EDF dissimule une très grosse partie des coûts
qu’elle devrait provisionner : entre 50 et 70 milliards
d’euros pour le démantèlement et la gestion des
déchets nucléaires.
Par ailleurs, EDF prétend, dans son rapport semestriel de juin 2016, pouvoir
exploiter ses réacteurs jusqu’à 50 ans au lieu de 40 ;
une hypothèse que l’Autorité de sureté
nucléaire ne considère pas comme acquise.
« Par cette plainte, c’est
le régime
d’exception dont profite l’entreprise EDF, notamment sur le
terrain financier, qui est dénoncé. Il est temps que des autorités judiciaires se prononcent sur
ces pratiques boursières frauduleuses », explique Maître
Marie Dosé, avocate de l’association sur ce dossier.
EDF
n’a plus les moyens de sa stratégie nucléaire
Cette plainte s’inscrit
dans la continuité de plusieurs alertes lancées par la Cour des
comptes sur les coûts de production de l'électricité
nucléaire.
Elle fait également écho à la publication de l’étude
rédigée par AlphaValue à la demande de Greenpeace,
dans laquelle le cabinet d’analyse financière fait état
de graves inexactitudes qui affectent les finances de l’entreprise et
dissimulent une situation de faillite.
Pour Cyrille Cormier, chargé de campagne énergie pour
Greenpeace, « l’insincérité des
comptes d’EDF vise à cacher la situation financière
extrêmement dégradée de l’entreprise ».
Une situation que Jean-Bernard Lévy, le PDG de l’entreprise,
devra assumer puisqu’il a attesté que les comptes publiés
en juin 2016 donnent une image fidèle de la situation d'EDF.
« La responsabilité
des dirigeants d’EDF est en cause. Ils s’enferrent dans leur
stratégie nucléaire alors qu’il est désormais
établi que la fermeture de réacteurs bénéficierait
à l’équilibre financier d’EDF », conclut Cyrille Cormier.
Contacts
presse
Méryl Sotty, chargée
de communication à Greenpeace : 06 73 89 48 90
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